Créée en 1531, cette oeuvre de Lucas Cranach était, jusque là, passée de main en main dans des collections privées, sans jamais offrir au Louvre la possibilité d'en faire l'acquisition.

Mais aujourd'hui, le musée en a l'opportunité, puisque son actuel propriétaire souhaite s'en séparer pour une valeur de 4 millions d'euros. Le musée dispose d'un budget d'acquisition équivalent à 20% des recettes, ce qui monte environ à 6 à 8 millons d'euros la capacité d'achat de nouvelles oeuvres cette année.

Malheureusement, le Louvre ne peut pas non plus se contenter d'un seul investissement artistique, de façon à garantir la vie et le dynamisme des collections. Le musée français, qui a jusqu'au 31 janvier 2011 pour réunir les fonds, ne dispose aujourd'hui que d'une partie de la somme : une fraction vient du budget annuel, une autre de l'intervention de mécènes éclairés. Ces deux sources ont placé dans l'escarcelle du service des acquisitions la bagatelle de trois millions d'euros, soit les trois-quarts de la somme exigée.

Il manque donc un "petit" million pour permettre à l'établissement d'ajouter au patrimoine culturel du pays une oeuvre majeure, ce qui porterait à cinq le nombre de tableaux du maître allemand, détenus par le musée.

Le Louvre propose ainsi un moyen étonnant d'atteindre cet objectif : faire participer les citoyens français. Pour ce faire, rien de plus simple : aller sur le site web dédié à l'opération et devenir mécène. Il n'y a pas de don minimum, toutes les bonnes volontés sont attendues. Pour les petits donateurs, une déduction d'impôts (66%) et la satisfaction, d'une part d'avoir participé, et d'autre part la mention de son nom (sous réserve d'autorisation) dans les pages de remerciement et supports de communication dédiés à la campagne. Pour les plus grands donateurs, des visites dédiées ou des soirées privées sont prévues, en plus de la déduction.

Pour plus d'informations, c'est très simple, faites un tour sur le site de l'opération "trois grâces"